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Nous sommes le 2 Mai
1981. C’est un samedi après-midi. Une pluie diluvienne s’abat sur la
Martinique, et le Vauclin n’en est, malheureusement, pas épargné.
Très rapidement, la
rivière du Vauclin sort de son lit,
passe au dessus du barrage de protection qui avait été récemment construit, et en
quelques minutes, à une vitesse extraordinaire, envahit la petite commune.
La solidarité s'organise
Deux quartiers du
bourg sont sévèrement touchés : Petite-Ravine 1066 habitants à l’époque, totalement
sinistré et Cité Belle-Etoile. Le spectacle qui s’offre
aux yeux des habitants, c’est celui auquel nous sommes habitués à chaque
cyclone et inondation : équipements ménagers détruits et même emportés par
les eaux, comme pour les voitures et les embarcations, routes coupées, éboulis,
glissements de terrain, jardins et champs dévastés, enfin de vraies scènes de
désolation et sur le plan humain, des hommes, des femmes et des enfants sans
repère et effondrés moralement.
Le maire Yves Juston réalise l'ampleur des dégâts
Et cela se comprend,
lorsqu’on sait que dans certaines maisons, la hauteur de l’eau a atteint 1.50m,
ce qui était inédit. De mémoire d’homme, on n’avait jamais vu ça ! Pas
moins de 600 familles sinistrées, ce qui va d’ailleurs pousser le premier magistrat de l’époque, Monsieur
Yves Juston, à prendre des mesures urgentes pour venir en aide à la population.
C’est aussi suite à cette inondation qu’il envisagera de déplacer les familles
de Petite- Ravine, les plus exposées aux inondations, ce qui sera effectivement
réalisé six années plus tard. Aujourd’hui, ces familles se retrouvent, à la
cité Sigy, à la cité des floralies à l’entrée du bourg et à Château-Paille.
Manuel Sainte-Claire
Source France-Antilles
Documents d’Archives :
Alfred Saint-Aimé
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