jeudi 28 janvier 2021

SOCIALOGIE - Manuel Sainte-Claire

 

socialogie

 

Si nous voulons réhabiliter la langue française, si nous voulons éviter qu’elle ne décline, nous devons la doter de nouveaux mots, nous devons étendre et moderniser son vocabulaire. C’est ce que je tente de faire avec l’emploi d’un tout nouveau mot qui est le mot SOCIALOGIE 

Vu la place importante et aussi la popularité des réseaux sociaux dans la société actuelle, j’ai pensé que l’heure était venue d’ajouter aux genres littéraires existant : Le roman, la nouvelle, l’essai, la poésie, etc., un nouveau genre littéraire, appelé  socialogie , comme on a « apologie »

Une socialogie, c’est donc un ouvrage dans lequel on a regroupé ses propres publications sur les réseaux sociaux.

 C'est une panoplie de textes, d’écrits, de récits, de paroles, de pensées sur des thèmes variés : On y trouve des coups de cœur, comme des coups de gueule sur des faits d’actualité, des faits historiques, de la poésie, et même des recettes de cuisine ; enfin, tout ce qui fait la beauté de ce nouveau genre littéraire

Comme exemple de socialogie, je peux citer mon dernier livre  Réflexions et Etudes facebookiennes  2011 à 2020 

mercredi 27 janvier 2021

Réflexions et Etudes facebookiennes - 2011 à 2020 : Manuel Sainte-Claire

Réflexions et Etudes facebookiennes

2011 à 2020

NOUVEAU

J’ai le plaisir de vous présenter mon tout nouveau livre, paru aux éditions « Chapitre.com »
Ce livre est, ce que j’ai appelé une « Socialogie »(à ne pas confondre avec "sociologie", c'est-à-dire un ouvrage dans lequel on a regroupé ses propres publications sur les réseaux sociaux.
Vu la place importante et aussi la popularité des réseaux sociaux dans la société actuelle, j’ai pensé que l’heure était venue d’ajouter aux genres littéraires existant : Le roman, la nouvelle, l’essai, la poésie, etc., un nouveau genre littéraire, appelé SOCIALOGIE, formé de deux mots : social et logie qui, lui, vient du grec « logos » qui signifie : parole, verbe, science, doctrine, etc. Sur ce modèle, on a aussi « apologie »
Une socialogie est, donc, une panoplie de textes, d’écrits, de récits, de paroles, de pensées sur des thèmes variés : On y trouve des coups de cœur, comme des coups de gueule sur des faits d’actualité, des faits historiques, de la poésie, et même des recettes de cuisine ; enfin, tout ce qui fait la beauté de ce nouveau genre littéraire.
Plusieurs facebookistes, comme par exemple Monsieur Jean Abrosi, publient régulièrement d’excellents textes sur Facebook, et ce serait dommage que cette richesse historique et littéraire ne soit pas léguée à la génération future, à travers la publication d’ouvrages qui, par là-même, viendront enrichir le patrimoine martiniquais.
J’espèce donc, que cette première socialogie sera suivie de beaucoup d’autres ouvrages de ce genre écrits par différents auteurs. Donc : A vos plumes ! ou plutôt : A vos claviers !!















  


                

                   

                    

samedi 13 avril 2019

Pâques et Pâque en grec ancien - Manuel Sainte-Claire


     Il n’y a eu , en grec ancien, aucun mot pour désigner  "Pâques" (avec "s"), puisque cette fête qui célèbre à la fois la passion et la résurrection du christ, a été instituée assez tardivement par l’Eglise chrétienne après la naissance du Christ. Le mot πάσχα qui était certainement utilisé par les premiers chrétiens n’était pas spécifique à cette nouvelle fête de la résurrection, mais était tout simplement le nom d’une ancienne fête juive.

   Par contre, dans la Septante, dans le Nouveau Testament, dans les écrits des pères de l’Eglise,  dans les textes de Philon, le mot πάσχα comme nous venons de le mentionner est très souvent employé pour désigner "Pâque"(sans "s").  On trouve dans ces mêmes textes et notamment dans la Septante (2 Chr 30)  les mots φασεκ  et φασεχ que la Vulgate traduit par « phase ».  On note également le mot φάσκα, dans les écrits de Flavius Josèphe et de Grégoire de Nizianze,  par exemple.  Ces quatre mots grecs sont de pures transcriptions de l’araméen פסחא phasha et de l’hébreu פֶּסַח pesak. La double prononciation de la consonne hébraique פ explosive(פּ/p, notez bien le dagesh à l’intérieur de la consonne) et spirante(פ/ph, sans dagesh), mais aussi la présence et la place des points voyelles, expliquent ces différentes transcriptions.

   Pour certains théologiens de langue grecque, φασεκ/φασεχ et φάσκα étaient employés par les Hébreux et πάσχα par les Grecs :
Τὸ Πάσχα τοῦτο, … Φάσκα τοῖς Ἑβραίοις (Grégoire de Nazianze)
Τὸ δὲ Φασὲκ τὸ Πάσχα ἑρμηνεύεται τῇ Ἑλλάδι φωνῇ (Théodoret de Cyr)

   Nous observons, en passant, que beaucoup de langues modernes sont aussi redevables aux langues sémitiques.

   Le mot πάσχα et les variantes indiquées ci-dessus, viennent de l’hébreu פֶּסַח  avons-nous dit, qui est une fête juive, commémorant la sortie d’Egypte du peuple juif. Pour la manière dont  se déroulait cette fête, voir dans la Bible, Exd.12

   A l’époque de Saint Luc,  πάσχα était un autre nom pour la fête juive des pains sans levain. 
Ἤγγιζεν δὲ ἡ ἑορτὴ τῶν ἀζύμων ἡ λεγομένη πάσχα (Luc 22/1) 
La fête des(pains ou gâteaux) sans levain appelée Pâque, était proche.

   Même si quelque fois on trouve τὴν πάσχα, le mot  πάσχα est neutre et indéclinable

   Quelques verbes sont étroitement liés au mot πάσχα, comme : ἑτοιμάζειν τὸ πάσχα(préparer la Pâque), ποιεῖν τὸ πάσχα(faire la Pâque), φαγεῖν τὸ πάσχα(manger la Pâque) et θύειν τὸ πάσχα(immoler la Pâque)  Un sacrifice était associé à cette fête pascale juive.

   Pour l’Eglise Chrétienne, Christ est non seulement l’agneau pascal qui a été immolé, mais le symbole même de la Pâque juive.
καὶ γὰρ τὸ πάσχα ἡμῶν ἐτύθη Χριστός( 1 Cor 5/7)
car Christ , notre Pâque a été immolé 

mercredi 27 septembre 2017

La racine "mig" dans le mot créole "migan"



   Dans la cuisine antillaise, on appelle migan un légume plus ou moins réduit en purée, comme par exemple, le fruit à pain. Dans le langage populaire, un migan est aussi un mélange quelconque, un imbroglio, une confusion, un méli-mélo. Le mot migannaj a aussi le même sens. C'est un mélange de choses ou de personnes, et même d'idées. La forme verbale migannen signifie mélanger ou se mélanger. 
   
   On observe que la racine "mig" que l'on a dans tous ces mots, est la même que dans le verbe grec "μίγνυμι"(mig/numi) qui signifie : "mélanger, mêler, se mêler" et dans les formes :μίγα (pêle-mêle) ou encore μιγάς(mêlé, confondu), μίγδα( de manière confuse), μίγμα(mixture, mélange)

   Maintenant, quant à conclure que notre mot créole "migan" trouve, étymologiquement, son origine dans le lointain verbe grec μίγνυμι, je ne m'y avance pas. Mais l'observation est quand même intéressante.


M. Sainte-Claire

dimanche 27 août 2017

Thèmes grecs - Manuel Sainte-Claire




 

Résumé

   Lorsque vous ouvrez un livre comme celui-ci, vous savez déjà que vous ne serez plus tout à fait le même en le refermant. Les thèmes majeurs de la vie et les grands maux de nos civilisations y sont abordés, et chaque morceau choisi apporte sa petite touche de réflexion, comme les notes de musique d’une partition pour former une mélodie qui aspire au bonheur

  Manuel Sainte-Claire, théologien helléniste et amoureux des langues anciennes, a réuni et traduit en grec ancien des textes extraits de la littérature française. De Fénelon à Simone de Beauvoir, sans oublier la Fontaine, Montesquieu, Diderot..., l’auteur du Vocabulaire de l’amour dans la langue grecque du Nouveau Testament pose une nouvelle pierre à l’édifice qu’il a élevé à la préservation du grec ancien et de la sagesse qui l’accompagne. Il a notamment créé un blog, « εὕρηκα », et une page Facebook, « j’aime le grec ancien ».

  Dans ce même élan édificateur, Manuel Sainte-Claire n’a pas hésité une seule seconde à répondre à mon appel quand je lui ai demandé de traduire les quelques paroles en grec ancien que les dieux de mon roman Origines (tome 2 : La première pluie) ne manquaient pas de proférer – le naturel ne revient-il pas toujours au galop ? – et je le remercie chaleureusement pour le temps et la patience qu’il y a consacrés.

Agnès Rabotin


Préface
   
    Cet ouvrage est le résultat d’une série de thèmes grecs qui m’a été proposée par l’association « Connaissance hellénique » dans le cadre d’une formation en grec ancien, en collaboration avec l’Université de Provence.
   À cette série initiale de thèmes, j’ai cru bon d’ajouter, en fin d’ouvrage, vu qu’à ma connaissance cela n’avait jamais été fait, deux thèmes de textes d’auteurs antillais ; l’un tiré du « discours sur le colonialisme » d’Aimé Césaire, et l’autre du « Discours antillais » d’Édouard Glissant.
       Je reste persuadé que plus que tout autre exercice, le thème est ce qui permet le mieux de mesurer sa connaissance d’une langue et d’en découvrir les mille et une subtilités. Par conséquent, il est impératif d’encourager la pratique du thème. D’ailleurs, l’abandon du thème grec, à une certaine époque, a peut-être été, dit-on, « une des causes principales de la décadence rapide et de l’abandon presque général des études grecques ».   
En vue de cette publication, j’ai relu attentivement la totalité des thèmes et apporté les corrections nécessaires. Mais en dépit de tous mes efforts, de toute mon attention, il est, malheureusement, fort possible que des erreurs, des inexactitudes, aient pu échapper à mon extrême vigilance. À ce propos, je cite un extrait de ce qu’écrivait Jean Audiat dans sa présentation des thèmes grecs de Jean Humbert : « On y trouve des fautes d’accents, quelques constructions contestables, un petit nombre de barbarismes – simples preuves que l’homme est faillible et qu’on ne se relit jamais trop. Si l’on n’est pas toujours d’accord avec l’auteur sur le choix de tel mot, de telle tournure, de telle particule de liaison, cela prouve seulement que la langue grecque est riche et souple, Dieu merci, et qu’un thème grec n’est pas un problème de mathématiques qui ne comporte qu’une seule solution. »
   Bien que n’ayant principalement pas de but pédagogique, ce recueil de thèmes grecs pourra tout de même être utile aux étudiants ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux qui cherchent à améliorer leur connaissance du grec ancien. Pour les plus avancés, hellénistes confirmés ou pas, il ne fait pas de doute que ce nouvel ouvrage ne passera pas inaperçu. Puissent-ils, également, l’apprécier et en tirer profit.
                                                                                             L'auteur 


Liste des thèmes
     
1.  Bacchus et le Faune
2.  Smyrne
3. La leçon donnée à la mouche par la fourmi
4. Imprécations de Didon à Énée
5. Jours heureux
6. Les Grecs
7. La jeunesse ne songe qu’au présent
8. La musique
9. Les Sophistes
10. La constitution de Solon
11. Sur les femmes
12. Comment former l’homme à la manière grecque
13. De l’ambition
14. Apollon
15. La vie
16. Alexandre
17. La curiosité des enfants
18. Socrate et la poésie
19. Les peines
20. La piété
21. La plainte de Cythérée
22. La géométrie
23. L’athéisme
24. La souffrance
25. Les lois de Rome
26. Le commerce
27. Pyrrhus refuse de livrer Astyanax
28. Les divisions
29. L’Europe
30. La Martinique

Lien

http://jepubliemonlivre.chapitre.com/sciences-humaines/2813-themes-grecs-manuel-sainte-claire-9791029007408.html





















dimanche 21 mai 2017

Anciens patronymes vauclinois

   Voici une liste d'anciens patronymes vauclinois. Ils datent tous d'avant 1848, année de l'abolition de l'esclavage, et comptent parmi les plus anciens patronymes du Vauclin. 

   Certains ont complètement disparu ou presque, mais sont devenus des noms de quartiers, comme Escarvaille, Boé, Ensfelder, Periolat, Puifférat, Cambeilh. 

   Plusieurs de ces patronymes étaient, à l'origine de simples prénoms, comme Ferdinand, Rose, Marthe, Joseph, etc 
   
   Au niveau de l'orthographe, on trouve bien sûr quelques variantes, comme Rosiette/rosillette, Lasource/Lassource, Beuse/Beuze, 

   Beaucoup de patronymes vauclinois, absents de cette liste, vont apparaître beaucoup plus tard, après l'abolition de l'esclavage. 

Agathe
Agnès 
Ajax
Anneville
Arnaud
Arsène
Aurore
Babo
Bacoul
Baillard
Barru
Baudin 
Bellony
Bernabé
Beuse
Beuze
Biron
Boë
Bonaventure
Boufard 
Cadet Petit
Calixte
Calpé
Cambeilh
Céleste
Célimène
Céréyon
Colignon
Constantin
Coridon
Delorme
Desnoiers
Destin
Dispagne
Dizac
Duboyer
Ducassou
Dupuis
Duterte
Eloy
Ensfelder
Escarvaille
Eustache
Evariste 
Faula
Ferdinand
Firmin
François
Gervais
Girier
Girier Dufournier
Gougeon
Gros-désormeaux
Hodebourg
Humbert
Jean-Aimé
Jean-Baptiste
Jean-Charlery
Jean-Charles
Jean-François
Jean-Gilles
Jean-Marie
Jéhelmann
Joachim
Joseph
Labat
Labbé
Laguarrigue
Lanoix
Larcher
Lasource
Lavau
Laviolette
Linval
Louis Joseph
Maillet
Marguerite
Marie-Louise
Marie-Marthe
Marius
Marthe
Martial
Mathurin 
Modeste
Mondésir
Montout
Moquet 
Moreau
Morville
Némorin
Néris
Neveu
Nicolas
Numa 
Olympe
Ozier
Papin
Perriolat
Petit
Pierre-Louis
Pierre François
Pierre Jérome
Placide 
Pozzo
Prudent
Puifférat
Reine
Reinette
Richard
Rose
Rosiette
Sainte-Claire
Sainte-Rose
Saint-Prix
Sainval
Sainville
Salomon 
Scholastique
Séverin 
Sigy(de)
Simphorien
Sophie
Souché
Théotiste
Torcy
Toussaint
Trochu
Valère 
Vandenbrouck
Varin
Vatel
Vincent
Volny
Yoyo
Zamor
Zéphirin
Zoë

Recherche réalisée par Manuel Sainte-Claire
Source ANOM

jeudi 18 mai 2017

Le Vauclin / l’inondation du 2 Mai 1981


:
   Nous sommes le 2 Mai 1981. C’est un samedi après-midi. Une pluie diluvienne s’abat sur la Martinique, et le Vauclin n’en est, malheureusement,  pas épargné.

   Très rapidement, la rivière du Vauclin  sort de son lit, passe au dessus du barrage de protection qui avait été récemment construit, et en quelques minutes, à une vitesse extraordinaire, envahit la petite commune.

La solidarité s'organise
    
   Deux quartiers du bourg sont sévèrement touchés : Petite-Ravine 1066 habitants à l’époque, totalement sinistré et Cité Belle-Etoile. Le spectacle qui s’offre aux yeux des habitants, c’est celui auquel nous sommes habitués à chaque cyclone et inondation : équipements ménagers détruits et même emportés par les eaux, comme pour les voitures et les embarcations, routes coupées, éboulis, glissements de terrain, jardins et champs dévastés, enfin de vraies scènes de désolation et sur le plan humain, des hommes, des femmes et des enfants sans repère et effondrés moralement.

Le maire Yves Juston réalise l'ampleur des dégâts 
   
   Et cela se comprend, lorsqu’on sait que dans certaines maisons, la hauteur de l’eau a atteint 1.50m, ce qui était inédit. De mémoire d’homme, on n’avait jamais vu ça ! Pas moins de 600 familles sinistrées, ce qui va d’ailleurs  pousser le premier magistrat de l’époque, Monsieur Yves Juston, à prendre des mesures urgentes pour venir en aide à la population. C’est aussi suite à cette inondation qu’il envisagera de déplacer les familles de Petite- Ravine, les plus exposées aux inondations, ce qui sera effectivement réalisé six années plus tard. Aujourd’hui, ces familles se retrouvent, à la cité Sigy, à la cité des floralies à l’entrée du bourg et à Château-Paille.

Manuel Sainte-Claire

Source France-Antilles
Documents d’Archives : Alfred Saint-Aimé